La communication non violente VS la réalité


Communication-non-violente-Gandhi
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La communication non violente VS la réalité : Quand le dialogue rencontre ses limites

La communication non violente (CNV), c’est un peu comme cette recette miracle qu’on te vend pour résoudre tous les problèmes. En théorie, tu désamorces un conflit comme un ninja pacifiste : un mot bien choisi, une écoute attentive, et hop, tout le monde finit par se tenir la main en chantant Kumbaya. Mais en pratique ? Ah, là, c’est une autre histoire.

Dans cet article, on va voir pourquoi la CNV est géniale dans certains contextes, mais aussi pourquoi elle peut te laisser complètement démuni face à une bonne vieille dose de violence réelle. Spoiler alert : parfois, l’adversaire est juste là pour en découdre, et la CNV ne suffit pas. Alors, prêt à plonger dans la communication non violente VS la réalité ?


La CNV, ce super outil… quand ça marche !

Ne jetons pas la pierre à la CNV, hein. Ce n’est pas parce qu’elle a ses limites qu’elle ne fonctionne pas. Au contraire, elle brille dans plein de contextes ! Voici quelques exemples où la CNV fait des merveilles :

  • En famille : Quand ton ado te balance un « tu comprends rien, laisse-moi tranquille », tu peux soit exploser, soit écouter, reformuler calmement (« tu te sens incompris, c’est ça ? ») et lui montrer que tu es là pour dialoguer mais on est tous humains donc je te jette pas la pierre si toi aussi tu t’énerves parfois hein…
  • En entreprise : La CNV est une star dans les open spaces. Les managers l’utilisent pour éviter que les réunions ne se transforment en règlements de comptes à la Tarantino. Parler de ses besoins au lieu d’accuser (« J’ai besoin d’un délai supplémentaire » vs. « Tu ne fais jamais ton boulot à temps ») a sauvé bien des relations de travail.
    Ben oui, tu ne vas quand même pas mettre une gifle à Michel direct parce que ça fait deux fois qu’il ose une réflexion sur toi devant tout le monde sous prétexte que c’est ton supérieur? oui tu vas le faire ? 😉
  • À l’école : Beaucoup d’enseignants l’adoptent pour gérer les élèves turbulents. Avec un mélange de bienveillance et de fermeté, ils parviennent à éviter des drames tout en posant des limites claires.
  • Dans la médiation : Que ce soit pour régler un conflit de voisinage (« Votre chien qui aboie me rend fou ») ou une séparation douloureuse, la CNV est souvent un outil de choix.

Bref, dans un monde idéal où tout le monde est un minimum prêt à dialoguer, la CNV fait des miracles. Mais… et quand l’interlocuteur n’est pas du tout dans le même mood ? Là, les choses se compliquent.


La communication non violente VS la réalité : quand ça part en cacahuète

Ah, la réalité. Ce merveilleux bazar où les gens ne suivent pas les règles, où ils crient, bousculent et, parfois, deviennent violents. Et là, la CNV montre ses limites. J’en ai eu la preuve la première fois que j’ai proposé un module complet intitulé « Faire face à la violence ».

J’avais posé une condition : je voulais que quelqu’un gère la partie communication. C’est là qu’intervient Monique, une collègue experte en CNV. Je ne la connaissais pas encore, mais elle avait l’air solide. Elle a donc pris en charge la partie théorique pendant que moi, j’étais là pour l’aspect plus… pratique.

Mais tu sais ce qui est drôle ? J’ai fini par assister à ses cours. Et les questions des participants étaient souvent les mêmes : « Oui, mais si la personne nous agresse physiquement, on fait quoi ? » Ou encore : « Comment garder son calme quand quelqu’un hurle dans notre visage ? » Ces éducateurs spécialisés racontaient des situations tellement intenses que même Monique, pourtant chevronnée, semblait parfois, pas décontenancée mais étonnée est le moins que l’on puisse dire.

C’est là que je ne pouvais m’enlever les mots de Pank, mon formateur en hypnose (qui n’est autre que de la communication)de ma tête : « Quoi qu’il se passe, tout est normal, et on reste calme. » Sauf que rester calme, ça ne s’improvise pas. Ça demande un vrai background, une préparation mentale et émotionnelle. Et c’est bien là que la CNV atteint ses limites : elle est géniale quand les deux parties veulent un minimum communiquer, mais face à une agression physique ou à une violence verbale incontrôlable, elle devient presque dérisoire.


Quand la violence dépasse les cadres prévus

Les récits que j’ai entendus lors de ces formations étaient édifiants :

  • Des éducateurs agressés par des adolescents incontrôlables quotidiennement. Essayer de parler de besoins et de sentiments à quelqu’un qui balance une chaise, ce n’est pas évident.
  • Un employé confronté à un manager qui crie et menace. Là encore, la CNV montre vite ses limites face à une escalade émotionnelle.
  • Une agression dans la rue. Spoiler : l’agresseur ne veut pas « dialoguer », il veut dominer.

Ces situations montrent que, dans certains contextes, persister dans une attitude de dialogue peut même empirer les choses. Alors, que faire ?


Que faire quand la CNV ne suffit pas ?

Quand la communication non violente atteint ses limites, il faut compléter sa boîte à outils. Voici quelques pistes :

  1. Mets en place des limites claires. Parfois, un « stop » ferme et direct peut désamorcer une situation bien plus efficacement qu’un long discours.Et crois-moi , il a plusieurs façons de dire stop…
  2. Forme-toi à la gestion du stress. Apprendre à garder ton sang-froid, même dans une situation tendue, est une compétence clé tout comme revenir au calme après.
  3. Entraîne-toi à la légitime défense. Sans devenir un expert en arts martiaux, savoir te protéger physiquement peut faire toute la différence en cas de danger réel.
  4. Prends du recul. Si tu sens que la situation devient ingérable, il n’y a pas de honte à faire appel à un tiers (manager, police, médiateur, ou collègue etc…
  5. Construis un système intégré : qui va prendre en compte la conscience de ton environnement, la communication, mais aussi tout ce dont je parle, la gestion de l’espace ,la protection personnelle, et des éléments physiques adaptés à chacun…(ici comme je le dis en formation, le but n’est pas de devenir chuck norris mais juste d’éviter d’en prendre plein la gueule…)

La CNV comme point de départ, mais pas une fin en soi

La CNV reste un outil précieux. Elle permet d’éviter de nombreux conflits et de maintenir un dialogue ouvert dans des situations tendues. Mais il faut accepter qu’elle a ses limites. Face à la violence réelle, à l’agression, ou à des interlocuteurs juste là pour en découdre, elle ne peut pas être ton seul outil.

Et le fait d’avoir d’autres outils disponibles en back-up comme une bonne garde passive voire quelques techniques de combat va transformer ta communication non-verbale, ton langage corporel.Ceci est parfois suffisant pour dissuader un adversaire présumé.

Pour résumer, la communication non violente VS la réalité, c’est comme vouloir réparer un moteur de voiture avec un tournevis et rien d’autre. Ça marche pour quelques vis, mais pour le reste, il te faut d’autres outils.

Alors, la prochaine fois que tu te retrouves face à un conflit, utilise la CNV comme point de départ. Mais n’oublie pas de compléter ta boîte à outils avec des solutions plus pragmatiques pour les moments où la théorie ne suffit plus.

« L’évitement vaut mieux que la fuite a toutes jambes, la fuite vaut mieux que la désescalade, la désescalade vaut mieux que l’affrontement, l’affrontement est préférable à la mort »

Rory Miller

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