Penser en dehors de la boîte

Penser en dehors de la boite
              Penser en dehors de la boite

Penser en dehors de la boîte : une approche martiale et personnelle

Introduction : Qu’est-ce que « penser en dehors de la boîte » ?

On entend souvent l’expression « penser en dehors de la boîte » (ou « outside the box » en anglais), qui signifie sortir des schémas traditionnels, remettre en question les normes établies et trouver des solutions innovantes. Mais dans le cadre des arts martiaux et du développement personnel, il s’agit de bien plus que cela : c’est un véritable état d’esprit, une manière d’aborder l’apprentissage, la progression et même la vie quotidienne.

Prenons quelques exemples :

  • Bruce Lee a révolutionné les arts martiaux en intégrant des techniques de divers styles dans son Jeet Kune Do, refusant de se limiter à une seule école.
  • Miyamoto Musashi, célèbre samouraï, a développé sa propre approche du combat, refusant les dogmes établis et adaptant ses techniques en fonction de ses adversaires.
  • Les entrepreneurs et les innovateurs, comme Elon Musk ou Steve Jobs, ont remis en question des industries entières en repensant totalement les modèles existants.

Dans cet article, je vais t’expliquer pourquoi et comment adopter cette mentalité, comment elle m’a permis de réaliser mon propre projet, et comment elle peut être appliquée à l’enseignement et à l’apprentissage des arts martiaux.


L’importance des bases dans les arts martiaux

Dans les arts martiaux, beaucoup d’écoles suivent un programme très structuré où l’on commence systématiquement en bas, quel que soit son niveau initial. C’est un modèle qui peut convenir à certains, mais pas forcément à tout le monde.

Avec une bonne base, il n’est pas forcément nécessaire de recommencer tout depuis le début dans chaque discipline. Cependant, le programme « français », qui impose de repartir de zéro, peut être vu comme avantageux pour les clubs, mais pas toujours pour les pratiquants.


L’adaptation selon la discipline

Prenons l’exemple du Jiu-Jitsu brésilien : en tant que ceinture noire en sambo de combat, j’ai privilégié le pied-poing. Pourtant, dans le JJB, mon niveau dans cette discipline ne suffit pas à compenser l’écart technique. Il me semble donc logique de repartir en ceinture blanche et de construire de nouvelles bases adaptées à ce style.

En revanche, dans le Krav Maga, le raisonnement est différent. Après seulement quelques cours, il m’a semblé contre-productif de tout reprendre à zéro, notamment au regard de l’objectif initial de cette discipline : une formation rapide et efficace pour un public militaire.


Choisir une approche efficace

J’ai donc exploré plusieurs styles et recherché celui qui me convenait le mieux. Lior Offenbach est rapidement apparu comme la référence en Krav Maga qui correspondait à ma vision.

Curieux, j’ai demandé s’il était possible d’accéder directement au cursus instructeur sans avoir pratiqué le Krav Maga auparavant. La réponse ? Oui, sous certaines conditions, notamment la possession d’une ceinture noire dans un sport de combat reconnu. Mon expérience en sambo de combat a été validée, et j’ai pu intégrer la formation.

                                         Formation Lior Offenbach

Une formation intensive et pragmatique

La semaine de formation a été intense : j’ai acquis non seulement des techniques, mais surtout une véritable pédagogie pour les transmettre, ce qui est rare dans un cursus d’instructeur.

Cela ne signifie pas que les approches traditionnelles sont mauvaises, mais simplement qu’il faut adapter son apprentissage en fonction de ce qui est réellement efficace et logique.


Un guide pratique pour penser en dehors de la boîte

Adopter une mentalité flexible et innovante ne se fait pas du jour au lendemain. Il est essentiel de s’entraîner à sortir des cadres établis. Voici quelques exercices concrets pour stimuler ta créativité et ta capacité d’adaptation :

1. S’entraîner à voir plusieurs solutions à un même problème

Quand tu es face à un défi, évite de foncer tête baissée sur la première solution qui te vient en tête. Essaie au contraire de lister au moins trois manières différentes de résoudre le problème.

Exemple :

  • En combat, plutôt que de contrer un coup direct toujours de la même manière, explore plusieurs façons de répondre (esquive, blocage, contre-attaque rapide, etc.).
  • Dans la vie quotidienne, si tu cherches un nouveau moyen de t’entraîner, teste différentes méthodes avant de choisir celle qui te correspond le mieux.

2. Expérimenter des sports ou disciplines totalement différents pour stimuler la créativité

Rester enfermé dans une seule discipline limite souvent ta vision. En expérimentant d’autres arts martiaux ou même des sports totalement étrangers à ton domaine, tu développes une approche plus globale et adaptable.

Exemple :

  • Si tu fais du Jiu-Jitsu brésilien, essaie la boxe anglaise pour améliorer ton jeu debout.
  • Si tu es spécialiste en Muay Thai, une initiation au judo ou à la lutte t’aidera à gérer les corps-à-corps différemment.
  • Même en dehors du sport, s’intéresser à des disciplines comme le théâtre d’improvisation peut affiner ta capacité à réagir rapidement en situation imprévue, ou te former en PNL, hypnose, ou encore communication non violente pour gérer la désescalade et renforcer ta boite a outils de communication.

3. Développer la capacité à apprendre rapidement en changeant régulièrement d’environnement ou de méthode

L’adaptabilité est une compétence clé. L’une des meilleures manières de la travailler est de modifier volontairement tes habitudes.

Exemple :

  • Change d’entraîneur ou de club de temps en temps pour voir différentes approches pédagogiques.
  • Exerce-toi à faire des exercices techniques dans un ordre inhabituel ou dans des conditions contraintes (fatigue, lumière basse, sous pression…).
  • Teste des méthodes d’apprentissage différentes, comme regarder des vidéos d’experts, lire des ouvrages spécialisés ou pratiquer seul en pleine nature.

Ces exercices ne sont pas réservés aux arts martiaux. Ils s’appliquent aussi au développement personnel et professionnel. Plus tu varies tes expériences, plus tu seras capable de t’adapter rapidement à n’importe quelle situation.

Une pédagogie qui casse les codes

L’enseignement des arts martiaux est souvent très codifié : un ou deux cours par semaine, une progression lente et linéaire… Ce format ne me convient pas. Plutôt que d’enseigner une heure par semaine à des pratiquants qui stagnent pendant des années, je préfère un modèle intensif où l’on progresse vite et efficacement.

Mon approche :

  • Travailler en immersion : prendre des élèves novices et les faire progresser intensivement sur plusieurs heures par jour.
  • Tester, ajuster, innover : l’apprentissage doit être dynamique et non figé dans des dogmes anciens.
  • Personnaliser l’enseignement : chaque élève est différent, il faut adapter la méthode en fonction de ses besoins et de ses aptitudes.

Si tu enseignes ou apprends un art martial, demande-toi : suis-je en train de progresser de la manière la plus efficace ? Est-ce que je suis enfermé dans un schéma préétabli ? Ose sortir du cercle et expérimenter.


Penser en dehors de la boîte : un levier pour l’avenir des arts martiaux

Des tendances émergentes

Avec la mondialisation et l’accès à l’information, les arts martiaux évoluent. De plus en plus d’enseignants adoptent des méthodes hybrides et personnalisées.

Pourquoi ne pas créer ton propre style ?

Plutôt que d’être un simple consommateur d’une méthode, pourquoi ne pas innover et expérimenter ton propre système d’apprentissage et de transmission ?

Oser penser différemment : mon projet en Thaïlande

Le projet que j’ai mis en place avec ma famille illustre parfaitement cette mentalité (voir l’article). Beaucoup de gens voient des obstacles là où il n’y en a pas réellement. Pourtant, tout commence par une idée simple et une vérification méthodique des possibilités.

Quand j’ai décidé d’emmener mes enfants en Thaïlande pour deux mois de scolarisation, voici les étapes que j’ai suivies :

  1. Vérifier s’il existe une école française internationale dans le pays.
  2. Contacter l’école internationale en Thaïlande pour voir si c’était possible.
  3. Une fois leur validation obtenue, demander l’autorisation à l’école française.
  4. Réserver un logement et organiser la logistique.
  5. Annoncer notre projet à notre entourage… et entendre inlassablement la même question : « Ah bon, c’est possible ? »

Ce projet montre que souvent, le principal frein est mental. Ce n’est pas que c’est impossible, c’est simplement que personne ne prend la peine d’essayer !

La transmission : ouvrir les horizons de la nouvelle génération

Un des aspects fondamentaux de ce voyage en Thaïlande était aussi la transmission, notamment envers ma fille. Mon objectif était de « lui ouvrir les chakras », de lui permettre de comprendre par elle-même ce que signifie penser en dehors de la boîte.

Et quoi de mieux pour cela qu’un séjour prolongé à l’étranger ? Contrairement à des vacances de deux ou trois semaines, une immersion complète implique une adaptation réelle au pays. La scolarisation dans une école internationale, le mode de vie sur place, les interactions avec des personnes venant du monde entier… tout cela force à sortir de sa zone de confort.

Ce type d’expérience est enrichissant pour chaque membre de la famille. On ne se contente pas de visiter un pays, on y vit. On apprend à composer avec des habitudes différentes, à interagir autrement, à observer le monde sous un nouvel angle. Et c’est exactement cela, le véritable apprentissage de la flexibilité mentale.


Conclusion : adopte une mentalité de pionnier

Penser en dehors de la boîte, c’est refuser d’être limité par des conventions arbitraires. C’est remettre en question, expérimenter et s’adapter en permanence. Que ce soit dans les arts martiaux, le développement personnel ou la vie en général, cette mentalité te permettra d’accomplir des choses que d’autres jugeront impossibles.

Alors, ose ! Invente, innove, teste, et surtout, avance avec détermination. Parce que souvent, la seule chose qui te retient… c’est toi-même.

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