Self-défense : Les codes couleurs

Self-défense : codes couleurs
Self-défense : codes couleurs

Self-défense : Les codes couleurs

Ah, les codes couleurs en self-défense.

Ici, on parle de garder le contrôle et de ne pas finir comme la victime clichée des films d’action. Mais pourquoi un système de couleurs, tu me demanderas ? Parce que c’est clair, facile à comprendre, et, avouons-le, un peu cool (et ouais,avec un peu de pratique, tu vas pouvoir te sentir comme Jason Bourne).

Alors prépare-toi à plonger dans ce monde fascinant qui pourrait littéralement te sauver la mise.

Qu’est-ce que les codes couleurs en self-défense ?

Avant de rentrer dans le vif du sujet, faisons un saut dans le passé. Ce système de codes couleurs a été popularisé par Jeff Cooper, un ancien colonel des Marines américains.

Sa mission ? Aider les gens à survivre en cas de danger imminent. Ce concept est basé sur quatre niveaux d’alerte, symbolisés par des couleurs : blanc, jaune, orange, rouge. Chacune représente un état mental spécifique face à ton environnement.

En gros, c’est comme avoir un tableau de bord dans ta tête qui te dit si tout roule ou si ça sent pas bon. Et rassure-toi, pas besoin d’être un ninja ou un expert en arts martiaux pour appliquer ces principes.

Pourquoi adopter les codes couleurs ?

Parce que l’improvisation, c’est risqué. Tu sais, les scènes où le héros se fait surprendre et finit par sortir un coup de pied retourné parfait ?

Dans la vraie vie, ce n’est pas aussi glamour. Les codes couleurs t’aident à prévenir plutôt que guérir. Voici pourquoi ils sont si utiles :

  • Anticipation : Tu détectes les signaux d’alerte avant qu’ils ne deviennent une vraie menace.
  • Prise de décision rapide : Pas le temps d’hésiter quand les choses tournent mal.
  • Maîtrise de soi : Tu réagis de manière réfléchie, pas sous l’effet de la panique.
  • Calibration psychologique : Les codes couleurs te permettent d’éviter le Freeze (l’inhibition) qui va se produire si tu passes du blanc au rouge sans les étapes intermédiaires.

Mais aussi de « t’évaluer » en permanence afin de ne pas rester dans une couleur trop foncée par rapport au réel.

Si par exemple après une situation tendue je n’arrive pas a redescendre, je bouffe de l’énergie et si c’est répété cela peut aller jusqu’au Burn-out .

Imagine que tu es un joueur d’échecs. Chaque code couleur représente une stratégie pour garder une longueur d’avance sur ton adversaire.

Les codes couleurs en détail (et comment les appliquer au quotidien)

  1. Code blanc : La zone de confort totale

Le code blanc, c’est ton mode « je suis tranquille, tout va bien ». En gros, tu es totalement détendu et à mille lieues d’imaginer qu’il pourrait t’arriver quelque chose. Ce devrait être uniquement quand tu es chez toi (la encore, si tu vis dans une favela au Brésil, et que ça tire pas loin tous les jours, adapte ta couleur ) .

  • Description : Zéro vigilance. Tu es plongé dans ton téléphone ou tes pensées, sans prêter attention à ton entourage.
  • Où l’utiliser ? Chez toi, dans un environnement 100 % sécurisé. Mais dehors ? On oublie.

Anecdote : Julie, 23 ans, écoutait un podcast en marchant dans la rue. Résultat ? Elle n’a pas vu venir le cycliste qui lui a volé son sac à dos. Moralité : le code blanc, c’est bien, mais ça peut coûter cher.

Exercice : Défi de la journée : balade-toi dans ton quartier sans écouteurs ni téléphone. Regarde autour de toi. Oui, ça peut paraître bizarre au début, mais c’est un premier pas vers une vigilance active.

En ce qui me concerne, j’adore regarder les gens dans le métro quand je suis sur Paris, amuse-toi et tu remarqueras aisément les personnes en blanc(et tu seras étonné de leur nombre), mais tu analyseras aussi les autres…

  1. Code jaune : Le mode « vigilance zen »

Le code jaune, c’est un peu comme avoir des antennes radar discrètes. Tu es attentif sans être parano. C’est le mode que tu devrais adopter tout le temps quand tu es dehors.

  • Description : Tu observes ton environnement, tu repères les comportements inhabituels, mais tu restes calme.
  • Où l’utiliser ? Partout où il y a un minimum d’interaction sociale : dans la rue, dans un café, dans les transports.

Anecdote : Marc a remarqué un type qui semblait le suivre au supermarché. Plutôt que de paniquer, il a changé de rayon et a gardé un œil sur lui. Finalement, l’homme a abandonné. Marc était en code jaune et ça lui a évité des ennuis.

Astuce pratique : Regarde les gens dans les yeux. Pas pour les intimider, mais pour montrer que tu es présent et conscient de ce qui se passe ( sans être trop insistant pour ne pas rentrer en conflit direct cela dit …).

Exercice : Dans un café, détaille tout ce que tu vois autour de toi : habits, gestes, comportements, sorties possibles,objets que tu peux utiliser au cas où. Ça te paraîtra forcé au début, mais avec le temps, tu le feras sans y penser.

  1. Code orange : L’alerte préparatoire

Le code orange, c’est quand ton instinct te crie que quelque chose ne va pas. Tu ne sais pas encore exactement quoi, mais tu te prépares à une éventuelle confrontation.

  • Description : Une menace potentielle est identifiée. Tu te mets en position de réagir.
  • Où l’utiliser ? Dans des lieux isolés ou face à des comportements suspects.

Anecdote : Clara rentrait seule à pied après une soirée. Un homme a commencé à marcher derrière elle. Elle a changé de trottoir et accéléré le pas. En code orange, elle était prête à agir au besoin.

Astuce pratique : Avoir un plan. Si tu sens que ça tourne mal, pense à une issue : où courir, qui appeler, quels objets utiliser pour te défendre. D’où l’importance de s’être entraîné avant et d’avoir simulé des scénarios…

Exercice : Imagine un scénario où tu devrais passer en code orange. Que ferais-tu si quelqu’un te suivait dans un parking vide ? Répète-le mentalement.

C’est bon ?c’est fait ? Maintenant tu n’es plus seul(e), refais la même chose mais tu es avec ta femme, ton enfant etc …avec toutes les contraintes que cela engendre.Un enfant de trois ans qui pèse 15 kilos ne pourra pas courir très vite et son poids sera un problème si tu dois courir au delà de 100 mètres donc comment tu fais ? te cacher…peut être mais ce même enfant est il capable de ne pas se faire remarquer? Bref t’as compris, tu peux partir d’un scénario simple et le faire évoluer en permanence et ainsi élargir ton champ des possibles.

  1. Code rouge : L’action immédiate

C’est le niveau maximal. Tu es face à une menace directe et tu dois agir. Ici, il n’y a plus de place pour la réflexion : c’est parti

  • Description : Tu es attaqué ou directement en danger. La fuite ou le combat sont tes seules options et tu dois être prêt a faire face.
  • Où l’utiliser ? Dans des situations où l’agression est imminente.

Anecdote : Un inconnu a tenté d’arracher le sac à main d’Anaïs. En mode code rouge, elle a crié, attrapé son sac fermement, et attiré l’attention des passants. L’agresseur a pris la fuite.

Astuce pratique : Entraîne-toi à crier fort. Oui, ça peut sembler idiot, mais un cri puissant peut suffire à faire fuir un agresseur, à interpeller une personne en particulier car si les gens sont nombreux à assister à une scène de violence, ils vont diluer leur responsabilité sur les autres et c’est comme ça que personne ne fait rien.

Exercice : Prends un objet que tu as souvent sur toi (clés, sac) et imagine comment t’en servir en cas d’urgence.

Et pourquoi pas en avoir un sur soi…attention cependant à la législation de ton pays et n’oublie pas qu’en France par exemple, tout objet utilisé pour te défendre peut être désigné comme « arme par destination ».

Imagine…tu te fais agresser et un chat passe par là …tu le prends et le jette a la tête de ton agresseur…ledit chat devient une arme par destination 😉

Paranoïa vs conscience de son environnement

Quand on parle de vigilance, une question revient souvent : à quel moment la vigilance bascule-t-elle dans la paranoïa ? La réponse est simple : tout est dans l’équilibre. La vigilance, c’est être attentif à ce qui t’entoure, tandis que la paranoïa, c’est voir des menaces partout, même là où il n’y en a pas.

Les signes de la paranoïa :

  • Tu soupçonnes tout le monde, même les passants innocents.
  • Tu changes de chemin sans raison valable.
  • Ton stress monte à chaque bruit ou mouvement inhabituel.

Les avantages de la vigilance :

  • Tu es calme et réfléchi.
  • Tu détectes les comportements suspects sans paniquer.
  • Tu restes concentré sur ce qui compte vraiment.

Astuce : Pour éviter de tomber dans la paranoïa, fixe-toi des règles simples. Par exemple, si tu observes une personne ou une situation inhabituelle, note deux ou trois éléments concrets qui te mettent mal à l’aise (comme un comportement insistant ou un objet suspect).

Exemple concret : Tu es dans le métro et un individu te fixe. Est-ce qu’il semble s’approcher ? Est-il en train de manipuler un objet ? Si la réponse est non, il est peut-être juste perdu dans ses pensées.

Conclusion : La vigilance est un outil, pas un fardeau. Utilise-la pour améliorer ta sécurité, pas pour te rendre nerveux. Rappelle-toi, l’objectif est de rester serein tout en étant prêt à réagir si nécessaire.

Les erreurs courantes et comment les éviter

  1. Rester en code blanc trop souvent : C’est l’état le plus dangereux, car tu es une cible facile.
  2. Confondre code jaune et paranoïa : Observer ne veut pas dire suspecter tout le monde.
  3. Négliger ton instinct : Si tu ressens une alerte, écoute-la. Ton cerveau capte des détails inconscients.
  4. Passer directement du blanc au rouge : Si tu ignores les signaux préalables, tu risques de te retrouver pris au dépourvu et d’être inhibé, tétanisé comme vu plus haut dans cet article.

Bonus : Exercices pour maîtriser les codes couleurs en self-défense

  1. Le jeu de l’observateur : Quand tu es dans un café ou un parc, essaie de noter mentalement tout ce que tu vois (couleurs des vêtements, attitudes, objets).
  2. Le scénario mental : Visualise des situations de danger et imagine comment tu passerais d’un code à un autre.
  3. La marche active : Promène-toi en ville en essayant de repérer les éléments inhabituels. Tu seras surpris de voir tout ce que tu peux remarquer.

Conclusion : Les codes couleurs, ton super-pouvoir quotidien

Tu l’as compris, les codes couleurs en self-défense ne sont pas réservés aux pros du combat. Ce sont des outils simples mais efficaces pour naviguer dans le chaos du quotidien. Avec un peu de pratique, tu te sentiras plus confiant et, surtout, mieux préparé à affronter l’imprévu.

Alors, es-tu prêt à sortir de ton code blanc et à adopter le code jaune ? Le monde t’attend, et avec tes nouvelles compétences, tu seras imbattable (ou presque) !

Et n’oublie pas …Les prédateurs ont tendance à choisir leurs victimes parmi les gens les plus inattentifs.

Pour aller plus loin , je te conseille plus que vivement deux livres qui ont le mérite d’être écrit par un Français et que je cite comme « à lire » dans toutes mes formations.

Livre Neurocombat 1

Livre Neurocombat 2

Voilà pour les conseils du jour… si tu as envie d’aller plus loin, tu peux cliquer ici pour voir d’autres articles régulièrement.

 

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